Les devoirs génèrent toutes sortes d’émotions et de réactions. Ils sont souvent source de colère, de stress, de découragement.
Qui n’a pas dit ou entendu des phrases qui pourraient ressembler à cela?
Je pourrais citer une multitude d’exemples de ce type tellement le sujet «prend de la place» dans la vie des parents et des enfants.
On peut avoir différents avis sur le sujet mais au bout du compte les devoirs sont là et bel et bien là.
Je pourrais traiter le sujet sous plein d’angles différents mais aujourd’hui je vais m’arrêter sur le constat suivant: «Il est paresseux, il ne veut pas apprendre ses leçons! Il ne fait vraiment aucun effort!».
Et si le problème était ailleurs?
Et si ce n’était pas ni un paresseux ni un rebelle?
Le découragement
«Un enfant qui a un comportement inadapté est un enfant découragé.»
Découragé par quoi? Pas toujours simple de le savoir mais en adoptant quelques principes on peut déjà gagner du terrain.
Oui! Il y a des moments où l’enfant n’a pas envie d’apprendre ses leçons et préfère faire autre chose. C’est indéniable et c’est même normal. Qui est motivé à 100% du temps par une activité qu’il n’a pas lui-même choisie?
Les raisons de ce refus voire de ce rejet, pourraient être diverses et variées selon l’âge de l’enfant. Certaines raisons ne seront pas les mêmes à l’école primaire qu’en pleine crise d’adolescence, cela va de soi. Et ce n’est pas ce que je vais aborder aujourd’hui.
Mais la plupart du temps, quand l’enfant ne réussit pas, n’arrive pas à se motiver c’est souvent parce qu’il n’a pas les prérequis ou la méthodologie pour la tâche à accomplir.
Et si on arrêtait de penser que tout est inné? Que l’enfant devrait savoir apprendre, mémoriser, qu’il devrait savoir ce que veut dire se concentrer et comment le faire.
❔ Mais qui lui a appris?
❔ Quel modèle lui a-t-on transmis?
❔ Et vous parents? Savez-vous comment il apprend?
Et si sa façon d’apprendre ses leçons était celle transmise par son parent/ses parents ou la personne qui lui fait faire ses devoirs?
Parce qu’en classe… peu probable qu’on lui ait appris comment. Les pratiques pédagogiques évoluent et certains enseignants se forment aux neurosciences cognitives par exemple, et peuvent apporter le fameux «apprendre à apprendre» à leurs élèves. Et même comme cela, ce n’est pas si évident.
Je vous parle de ma propre expérience personnelle, dans le cadre de mes classes de collège, il est «difficile» de prendre sur le temps des cours d’espagnol pour enseigner aux élèves comment fonctionne leur cerveau et comment ils apprennent.
❔ Et donc? Toi parent? Ta méthode pour apprendre, était-elle efficace pour toi?
❔ Qui te l’avait enseignée?
L’idée n’est pas de pointer du doigt que tu fais potentiellement mal mais que tout simplement toi non plus parent tu ne sais peut-être pas comment favoriser les apprentissages chez ton enfant.
Voici quelques classiques que font beaucoup de duos parents/enfants à l’heure de mémoriser une notion:
Ces méthodes fonctionnent plus ou moins bien selon les enfants. Si toi parent tu ne sais pas quoi faire d’autres, garde en tête ces principes qui viennent des neurosciences éducatives:
🙂 Pour apprendre il faut que l’enfant soit actif (juste écouter ou lire = méthodes passives - peut être insuffisant).
🙂 Rester trop longtemps sur une notion est contre-productif.
🙂 Il faut s’entrainer régulièrement donc par exemple il vaut mieux réviser pour son évaluation plusieurs fois 10/15 minutes sur la semaine qu’une seule fois une heure.
🙂 Réactiver la mémoire en posant des questions, en faisant des tests et cela avant de relire le cours, afin de vérifier ce dont on se souvient.
Quand on apprend, on crée de nouvelles connexions dans son cerveau et pour bien apprendre la clé c’est la répétition. Et répéter de façon efficace c’est répéter régulièrement, plusieurs fois dans le temps en activant les circuits neuronaux.
🙂 Réactiver la mémoire en posant des questions, en faisant des tests et cela avant de relire le cours, afin de vérifier ce dont on se souvient.
Quand on apprend, on crée de nouvelles connexions dans son cerveau et pour bien apprendre la clé c’est la répétition. Et répéter de façon efficace c’est répéter régulièrement, plusieurs fois dans le temps en activant les circuits neuronaux.
Ce serait un sujet à développer je vous l’accorde et j’y reviendrai.
On ne peut apprendre que si notre système limbique, siège des émotions, est apaisé. Si on est en colère ou préoccupé par autre chose, il est difficile d’apprendre de façon efficiente.
Alors, si le moment des devoirs est un moment de stress, de cris, de pleurs et de mots qui peuvent emmener l’enfant dans des émotions négatives trop fortes c’est compliqué. Compliqué pour l’enfant, compliqué pour le parent, même si ce dernier n’est pas en position d’apprenant.
Oui je sais… ce n’est pas toujours simple quand on a eu une longue journée, que l’on est fatigué et qui plus est, si on a plusieurs enfants à gérer.
Mais garder cela à l’esprit et tenter au mieux de faire que le moment des devoirs soit un moment le plus apaisé possible est indispensable pour aider son enfant à apprendre.
Être parent et être enseignant implique d’être polyvalent!
Oui! Parents et enseignants ne sont pas toujours d’accord et ne travaillent pas toujours bien ensemble, bien que l’idée serait de pouvoir fonctionner en coéducation, mais, parenthèse mise à part, la polyvalence n’est jamais simple pour qui que ce soit.
Un parent se retrouve à devenir prof de maths, de français, à devoir gérer les émotions de son enfant, sa motivation et on est d’accord ce n’est pas si simple.
Dans un seul article je ne pourrai vous donner toutes les clés mais je vous suggère quelques idées que vous pouvez avoir en tête au moment des devoirs:
1. Gérez vos propres émotions, si vous êtes agacés et si vous perdez pied, ça n’aidera pas.
2. Créez un climat de collaboration et d’entraide.
3. Acceptez les émotions de votre enfant et ce qu’il vous dit.
4. Aidez-le, chaque fois que vous le pouvez, à trouver le comment faire, c’est-à-dire ce dont il a besoin pour y arriver.
5. Encouragez-le.
🙂 Ecoutez ce que dit votre enfant. Il vous dit:
«Je ne sais pas faire, je n’ai pas compris, je suis fatigué, je n’ai pas envie.»
🙂 Reformulez, acceptez et ensuite accompagnez-le.
🙂 Prenez le temps de vous mettre à sa place quelques instants et dites-lui que vous comprenez.
🙂 Faites preuve d’empathie même si vous aussi vous devez gérer vos émotions. Si ce n’est pas facile pour vous, ça ne l’est pas pour lui non plus.
🙂 Demandez-lui:
«Qu’est-ce qui t’aiderait? De quoi as-tu besoin pour y arriver?»
«Être à l’écoute, apaiser, accompagner seront plus efficaces que sermonner, râler et se fâcher.»
- Emmanuelle Gonthier
Si les devoirs ne sont pas faits au top au moins la qualité de la relation parent/enfant ne se dégradera pas et cela évitera de créer des ancrages négatifs qui seront présents, malgré vous, chaque fois qu’une situation dite tendue se présentera au moment des devoirs.
Finissez toujours avec un encouragement!
Mindset: ce mot anglais peut se comprendre comme état d’esprit, façon de penser.
En effet, selon comment l’enfant pense à l’heure de se mettre au travail pour faire ses devoirs, cela ne donnera pas le même résultat. Selon les croyances que nous adoptons sur notre capacité à réussir on ne réagira pas de la même façon aux apprentissages.
Ces notions concernent tous les individus donc ça peut vous aider, vous aussi parents à comprendre comment vous fonctionnez et comment vos propres croyances vont influencer les croyances de votre enfant. Vos croyances ont une influence forte sur votre façon d’agir et d’interagir pendant le temps des devoirs (et à tout autre moment également).
Les personnes qui ont un état d’esprit fixe croient que la réussite est proportionnelle au talent, que notre degré intelligence est fixé à vie et que soit on n’a du talent, soit on n’en a pas et que par conséquent, il y a des choses que l’on n’arrivera pas à faire, que ce n’est pas notre truc, que quoi que l’on fasse ça ne donnera rien.
Les personnes qui ont un état d’esprit dynamique pensent, au contraire que les qualités et l’intelligence peuvent évoluer et être cultivées par les efforts et par une démarche d’apprentissage continu.
Si un enfant a un état d’esprit fixe et croit qu’il n’y arrivera pas, pourquoi se fatiguerait-il à donner de l’énergie pour peu ou pas de résultat?
Si en plus, son parcours scolaire est une succession d’épisodes où il ne comprend rien à ce qui se passe en classe, qu’il a collectionné les mauvaises notes, il est possible que sa vision de lui-même ne soit pas au beau fixe et que sa vision de ses capacités à progresser pourrait ne pas voler très haut.
Si au contraire il a un état d’esprit dynamique, c’est-à-dire qu’il croit qu’il peut y arriver, il va corriger ses erreurs pour s’améliorer, elles ne vont pas le décourager.
Il a une image plus positive de lui-même.
Mais que faire pour que son enfant ait un état d’esprit dynamique? La bonne nouvelle c’est que l’état d’esprit peut évoluer.
Pour cela, plusieurs possibilités, mais dans le cadre de cet article, je vais vous parler uniquement des mots que vont lui dire les adultes, parents et enseignants.
La partie de l’enseignant n’est pas sous le contrôle des parents.
Le feed-back, la rétroaction que l’on va donner à l’enfant peuvent l’aider à adopter un nouvel état d’esprit. Ce qui veut dire que les mots que nous utilisons peuvent le conforter à penser qu’il n’y arrivera pas ou au contraire lui laisser entendre qu’il peut s’améliorer même si ce n’est pas d’un coup de baguette magique.
Véhiculer l’idée que la réussite d’une tâche n’est garantie que par les efforts fournis n’est pas vraiment une bonne idée.
Les efforts, le travail régulier sont indispensables mais ne garantissent pas le succès. Si l’enfant (ou même l’adulte d’ailleurs) n’a pas les prérequis nécessaires il ne va pas y arriver.
Le succès n’est pas juste lié au talent et à la quantité de travail fourni. Et comme dit précédemment, parfois on travaille dur et on n’y arrive pas. J’ai des élèves qui sont souvent déçus de leurs notes car ils disent avoir beaucoup travaillé mais ils ont utilisé encore et encore les mêmes stratégies qui ne donnent pas de résultats pour eux. Si on travaille beaucoup mais pas de façon appropriée, le succès n’est pas au rendez-vous.
Il faut donc lui dire des mots qui vont lui redonner confiance en ses aptitudes à réussir.
Gardez en tête que les changements ne se font pas du jour au lendemain. Testez une chose (plusieurs fois), voyez ce que ça apporte et laissez un temps pour apprécier les changements.
N’attendez pas de vous ni de votre enfant des pas de géants. Un petit pas après un petit pas, un jour après l’autre.
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Prenez soin de vous, prenez soin d’eux
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Tendances
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